Hubert Reeves

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  Soleil
Jacques Very / Eliane Dauphin-Lemièrre / Les enfants d'un C.E.S.
Livre suivant :
Patience dans l'azur

Éditions La Nacelle, Genève, 1990.
En collaboration avec Jacques Véry, Nicole Delsarte, Eliane Dauphin-Lemierre, et les enfants d'un C.E.S.
Traduit en allemand, sous le titre : Sonne. “Um das Gestirn ein Licht…” (ISBN 3-7296-0435-X).

ISBN 2-88-393000-7
Soleil (2)
Éditions La Nacelle.
Format 1,5 × 26 × 18 cm, 130 pages.
Épuisé
Soleil (1)

L'édition présentée ici est une réédition et une refonte d'une édition antérieure, parue en 1977.

Soleil (3)

Une seconde réédition a ensuite été réalisée en 2006.

En raison des différences importantes entre les trois éditions, l'édition orignale de 1977 ainsi que la réédition de 2006 sont présentées sur des pages distinctes.


Texte de la 4ème de couverture

SOLEIL
premier titre de « L'Univers à deux voix ».

« Pourquoi le soleil ne tombe-t-il pas sur la Terre ? »

« Quand, un jour, un enfant m'a posé cette question – dit Hubert Reeves – je lui ai répondu “Parce que la Terre tourne autour du Soleil, avec tout juste la vitesse qu'il faut”.

Quand, avec sa logique, il a ajouté : “Mais pourquoi tourne-t-elle ?” je me suis rendu compte que la réponse allait nous entraîner très loin, jusqu'aux premiers instants de notre univers" » …

Jusqu'à ce livre, “SOLEIL”, dans lequel notre univers est chanté à deux voix : Celle du savant, Hubert Reeves et celle des enfants.


Avant-propos

Tout a commencé par la rencontre d'un astrophysicien, Hubert Reeves, et d'un groupe d'enfants de 11 à 14 ans dans un C.E.S. de la banlieue parisienne, comme tant d'autres. Rencontre aussi de trois enseignements (Dessin, Français, Technologie), qui, au-delà des cloisons qui les isolent, ont découvert dans leur différence leur complémentarité. L'aventure a duré deux ans, de 1975 à 1977.

Magicien, Hubert Reeves entrouvre les portes de l'Univers… À cette invitation, les enfants répondent par leurs créations. De grands dessins d'abord qui sont autant de voyages, voyage dans l'espace, mais aussi voyage en eux-mêmes. Réalité, imaginaire, ici se confondent. Le jeu des lignes et des couleurs engendre des « mondes ». Mais bientôt d'autres désirs appellent d'autres modes d'expression. Les dessins ne suffisent plus, les questions débordent, les mots prennent le relais, les enfants découvrent le plaisir d'écrire, les choses se mêlent, s'interpénètrent, se complètent. Une équipe naît, enthousiaste et créative.
Hubert Reeves et les enfants ont travaillé ensemble avec plaisir, se retrouvant, se concertant. C'est pourquoi nous avons mêlé leurs travaux pour montrer que s'il y a deux approches des choses, objective et subjective, elles ne sont pas antagonistes en chacun de nous, mais complémentaires. Même confondues dans l'unité profonde de l'être. Les textes et les dessins rassemblés dans ce livre ne représentent qu'une petite partie de ce qui fut réalisé dans le C.E.S. Pour des raisons matérielles, il a fallu choisir parmi plusieurs dizaines de textes et 150 dessins. Ils auraient tous trouvé leur place ici.

Que l'on ne s'y trompe pas ; ces enfants ne sont pas des « artistes ». Du moins, s'ils le sont, c'est sans le savoir. Ils expriment avec leur richesse et leurs moyens propres, leur vision du monde.

Certes, tout ne s'est pas fait sans difficulté. Pour l'enseignant, ce travail est un long et patient échange entre lui et ses élèves, une suite de tâtonnements pour découvrir chacun dans ce qu'il a d'unique et lui apporter dans le respect de sa liberté les moyens de se réaliser dans ses propres créations. Or, l'école, actuellement, n'est pas le lieu favorable à ce genre d'expérience. Un professeur de dessin voit 500 élèves chaque semaine et les adolescents qui vivent bien des déséquilibres sont entassés à 35 par classe. On s'accommode de ne plus les voir écrire, peindre, ou simplement s'exprimer.

Dans ces structures stérilisantes il eût été impossible, on s'en doute, de mener à bien ce travail sans l'acharnement et la persévérance de toute l'équipe, enfants et adultes.

Il a fallu bousculer les cadres établis et prolonger souvent le travail bien au-delà des heures officielles. Nous devons ce livre à l'enthousiasme de tous… SOLEIL… ce fut surtout de la joie, un peu de lumière et de couleur dans le gris des jours scolaires. C'est pour nous un espoir. Il suffirait de peu — peut-être — pour que l'école soit pour tous les enfants un moment privilégié de la vie.

Jacques Very


Titres des chapitres