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Lettre éditoriale du 18 avril 2005
Que faire face au changement climatique ?
Paris, le 18 avril 2005
Chers amis,
« Que faire individuellement face aux changements climatiques induits par l'activité humaine ? » … telle est la question qui revient souvent.
Réponse : être le premier à changer !
Dans une course, qu'elle soit à pied ou dans un bateau, chaque compétiteur vise la première place. Même s'il faut faire de grands efforts. Pourtant le but n'est pas vital. Réduire les émissions de gaz à effet de serre est une course contre la montre. Tout le monde est inscrit d'office. Elle est vitale pour nos enfants et les enfants de leurs enfants.
Rappel : les premiers pour les émissions de gaz à effet de serre (dans ce cas, mieux vaudrait être les derniers) sont les habitants des USA, avec un quart du total des émissions de la planète. Gardons-nous de penser que l'action de George W. Bush est plébiscitée dans son pays même. Et gardons-nous surtout de nous réfugier derrière cette dénonciation de la politique américaine pour ne rien faire chez nous. Nos efforts pour économiser le pétrole que nous n'avons pas dans le sous-sol (mais nous avons tous répété avoir des idées !) ont d'abord été dictés pour ne pas accroître nos dépenses et non pas pour protéger le climat. Par chance, cela y a un peu contribué. Comme quoi, économie et écologie peuvent aller de pair ! Donc, la situation aurait pu être pire. Mais elle pourrait aller de pire en pire dans les décennies à venir. Pour empêcher le pire : il faut vouloir 10 fois mieux faire que ce que nous propose le protocole de Kyoto.
Des questions se posent :
- Que faisons-nous pour les énergies renouvelables ? Sans doute parce que le programme électronucléaire français décidé à l'époque pour ne plus dépendre des énergie fossiles, pour fabriquer notre électricité, nous permet d'éviter des émissions de gaz carbonique, nous nous hâtons avec lenteur de promouvoir le solaire sous toutes ses formes, et les économies d'énergie sous toutes les leurs.
- Que faisons-nous pour diminuer nos consommations ? Les ouvertures d'autoroutes nouvelles, la construction de nouveaux aéroports, la voracité des voitures, des camions et des avions attestent d'une fringale d'énergie fossile au moment où il faudrait y renoncer pour ne pas les épuiser et pour protéger notre atmosphère, cette mince couche d'air dans laquelle nous respirons. Et nous sommes toujours, de plus en plus, d'insatiables carnivores, avec une consommation de viande nécessitant un élevage producteur de gaz à effet de serre dont la quantité n'est certes pas négligeable ; on dit même que les gaz à effet de serre liés aux transports seraient inférieurs à ceux de la production agricole !
Alors, voici le début d'une longue liste à enrichir (*)
- Suivre les conseils diététiques qui demandent de réduire les produits carnés.
- Acheter des produits locaux qui n'ont donc pas nécessité de longs transports énergivores. Les acheter dans une boutique proche … en refusant les sacs en plastique. Prévoir un cabas, ou ces filets si pratiques que l'on met dans sa poche au départ pour les remplir facilement, puisqu'ils sont extensibles …
- Marcher ou rouler à vélo pour de petits parcours. Prendre le bus ou le métro …
À vous d'inventer la suite. Et de la vivre.
Amicalement,
(*) Pour vous y aider, notre ligue Roc a édité un « Passeport pour la planète ».