Hubert Reeves

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18 avril 2005
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12 juin 2005
(2ème lettre à propos des îles Galapagos)

Lettre éditoriale du 4 mai 2005

1ère lettre à propos des îles Galapagos

San Cristobal (îles Galapagos), le 4 mai 2005.

Chers amis,

Impossible de fouler le sol de cette île sans penser à Charles Darwin qui, presque deux siècles avant moi, y a séjourné, étudiant l'avifaune d'autres îles et îlots de l'archipel pour en tirer la théorie de la sélection naturelle.

À 1000 kilomètres des côtes de l'Équateur, leur pays de rattachement, Santiago, Isabella, et toutes ces îles sont enchanteresses, même si leur richesse faunistique actuelle n'est qu'un pâle reflet de ce qu'elle fut dans le passé. Les tortues ne sont plus que moins de quinze mille, alors qu'elles étaient estimées à 250 000 au temps de Darwin. Et je suis plus convaincu encore qu'il faut protéger notre planète, préserver la diversité des espèces qui la peuplent, arrêter son réchauffement. Maintenant.

Bien sûr, il faut surmonter de nombreuses contradictions auxquelles personne n'échappe. Ainsi, les touristes qui piétinent ces îles les érodent inexorablement, dérangent sans doute beaucoup d'oiseaux. Les constructions empiètent sur les zones naturelles. Oui, mais ces mêmes touristes apportent les devises nécessaires aux programmes de sauvegarde de ce Parc National et aux études de la Station scientifique de Santa Cruz.

Rien n'est simple.

Mais la sagesse a prévalu qui a évité le pire dans cet archipel.

Amicalement,

Signature d'Hubert Reeves